Khiva - Noukous - Mer Aral
KHIVA
"Au XIX Siècle, le nom de khiva, évocateur de caravanes d'esclaves
et de terrifiantes chevauchées à travers le désert infesté de
tribus sauvages, effrayait tout le monde sauf quelques têtes brulées.
De nos jours, c'est une bourgade tranquille, déservie par une route
à quatres voies, traversant les villages et les champs de coton".
Même le vieux pont flottant, qui permettait de passer parfois
difficilement l'Amou-daria pour accèder à Khiva, n'existe plus.
Il a été remplacé cette année, par un ouvrage en béton de 4 voies.
Plus pratique pour la population locale.
J'aurais bien aimé passer l'ancien pont plus "exotique".
Les restes des barges flottantes.
la partie historique,de Khiva est au centre de la ville.
L'enceinte fortifiée, comprend un très grand nombre de monuments.
Un peu assemblés, façon Tétris.
Beaucoup sont convertis en petits musées. Plus de 16 sont visitables.
Après Samarcande et Boukhara, cela fait beaucoup.
Nous sommes restés un jour et demi, pour visiter la ville.
Certains monuments sont trés beaux, mais nous n'y avons pas trouvé le
même attrait qu'à Samarcande.
Mosquée
Une menuiserie s'est installée dans une ancienne Madrasa.
Dans les mêmes locaux, l'atelier de sculpture.
Je demande à clairette, ce qu'elle veut rajouter sur Khiva ?
Pour toute réponse, j'ai droit à une moue dubitative.
Si Clairette apprécie les monuments, le coté envahissant des
commerces touristiques, la rebute.
Nous quittons Khiva, en direction de Nukus.
Sur la route, nous visitons le mausolée du Sultan Uvays Bobo.
Clairette, et le camion sont souvent, les centres d'intérêts.
Comme finalement, nous n'avons pas été au Kyrgyzstan, nous sommes en
avance, et en profitons pour nous reposer 2 jours, avant de continuer.
Reste à trouver, un lieu à moins de 45 degrés, de l'ombre,
sans moustiques le soir, sans trop de mouches et assez loin des
habitations, pour éviter les nombreuses et sympathiques invitations.
Une vraie gageure !
Sur notre route, nous trouvons la réserve naturelle "Badai-Tugai".
Un gardien nous ouvre,et referme derière nous le cadenas du portail.
Il me montre où reposer les clefs, en partant.
30 km de pistes, à travers la réserve en exclusivité.
Daims, Cerfs, volatiles en tous genres, y demeurent en liberté.
La réserve est bordée par l'Amou-daria, sur toute sa longueur.
Nous dormons, en sous bois, au bord d'un bras du fleuve.
Au petit matin, nous sommes réveillés, par le bruit de branches cassées.
A 20 mètres de nous, un cerf avec ses bois, brise des branches pour
manger le lichen.
Il détale, lorsque nous sortons nos appareils photos.
Quelques biches, se laisseront quand même photographier.
Nukus
Nous partons voir la forteresse de "GYAUR-QALA" IV-III siècle av JC.
Il ne reste que des éboulis de terre, qui laissent entrevoir la
configuration des lieux.
De nombreux débris de poteries, jonchent et sortent de terre.
A 18h 45, Trois policiers arrivent sur le site, contrôle de papiers.
Ils s'éternisent, multiplent les coups de téléphone.
"françouse, tourisme" impossible de savoir le but de leur visite.
1 heure plus tard, c'est la police de l'èmigration qui les rejoignent.
sept policiers nous questionnent. Pas simple....
Nous sommes trop près du site. Bien, qu'ils n'aient jamais
abordé le sujet. Je suppose, qu'ils nous suspectent de pillage.
A 22h30, ils ont trouvé un traducteur. Il m'explique avec 30 mots de
francais "que c'est la fête ??? que la police est enbêtée".
il ne peut m'expliquer pourquoi, mais nous devons retourné à
Nukus (23km) et impérativement, dormir à l hôtel.
Nous repartons en convoi, encadrés des voitures de police avec
les sirènes. Nous ignorons à quelle sauce, nous allons
être mangée...
ils nous déposent dans un hôtel, vérifient que je donne mon passeport
et disparaissent. Nous n'en saurons pas plus.
Ils sont restés courtois mais fermes, sur leur volonté que nous ne
dormions pas dans le camion.
Mer d'Aral Moynaq
La récolte du coton, débute et devrait se poursuivre jusqu'au
début décembre.
c'est principalement pour l'irigation de cette plante, que les autorités
ont dans les année 60, détournés les eaux des fleuves.
Pour la mer d'Aral, les études d'impacts sur la nature, sont venues
trop tard. L'écologie bien pensée a du bon.
L'Amou-Daria
L'Amou-Daria, l'un des deux fleuves qui alimentait la mer
d'Aral, L'autre le Syrdariya est au Kazakhstan.
D'après les photos et tableaux du Musée Savisky de Nukus,
Il était naviguable par des bateaux de forts tonnages,
avant la baisse des eaux, dûe à l'irrigation forcenée.
En 2012, si le courant reste rapide, à certains endroits,
les pêcheurs traversent à pieds.
Moynaq fut le 2ème port, de la mer d'ARAL
Plus célèbre aujourd'hui, par ces bateaux échoués que par sa pêche,
totalement anéantie.
C'est très poignant de voir cette réalité, de si près.
Dans cette ville, les maisons ont des accents de Noirmoutier,
On accèdait à Moynaq par un isthme, appelé la queue du tigre.
L'eau a disparu, reste la chaussée surélevée.
A Moynaq, la ville ne semble pas très riche, mais comme partout en Ouzbékistant,
la population est souriante et accueillante.
ce pêcheur nous sort de sa chaussette, un vieux téléphone
portable de 25 cm de long, avec une antenne aussi longue.
Il nous demande que nous lui en donnions un petit.
Il repartira avec un paquet de gâteaux secs.
à bientôt, au prochain épisode
.