Todra
Pas de chance pour Gis, Rony. Après quatre jours de tergiversations rocambolesques
avec l'assurance, ils sont rapatriés vers la France.
Ils partent en fin d'après midi, pour 15 heures de route non-stop vers Tanger.
Suivi de 33 heures de Ferry pour Sète.
La coupure du voyage de quatre jours a, il me semble, démotivé Michel.
Avec Laïla qui est souffrante, Leur décision est prise, ils rentrent.
Nous perdons en quelques heures, nos quatre compagnons avec regrets.
Quel plaisir de voyager avec eux !
Nous partons vers les gorges du Todra
Sur la route, à Skoura, un aller et retour de 100 km, direction Toundout et Âit-Toumert.
Que de très beaux paysages... Une succession de villages, de couleur rouge.
Les gorges du Todra.
Au milieu des Gorges au village de Taintatiouchte, une piste rejoint le Dadès,
Elle doit nous ramener là ou nous avons fait demi-tour, il y a quelques jours,
à cause du mauvais temps.
Au détour d'un virage, nous tombons sur des nomades. Ils vivent à l’abri d'une
anfractuosité rocheuse. Clairette monte pour les rencontrer.
Le confort de leur abri est des plus spartiate.
Ils sont visiblement très pauvres, ainsi, que toutes les familles rencontrées sur
ce parcours.
Ils ont tous la même demande, des chaussures. Les leurs, sont dans de piteux états.
La deuxième partie de la piste est dure, 30 km en 4 heures.
Emportée par les pluies à de nombreux endroits, il faut descendre dans le lit
des oueds, puis remonter sur des bouts de pistes encore en places.
Un exercice qui n'est pas adapté à notre véhicule.
Le classement "inch Allah" de cette piste sur le guide Gandinie, n'est pas usurpé.
Passage du col, en serrant bien à droite, la dernière congère nous laisse passer.
Pas de traces nous précédant ...
Nous retrouvons enfin la route du Dadès.
Direction Agoudal, le bitume disparait très rapidement.
Dans un petit village, une femme carde. Malgré toute sa bonne volonté, et son
expérience passée du tissage, Clairette ne s’avère pas très efficace.
Cela fait bien rire la paysanne. Ici comme bien des fois, les femmes couvrent
leurs visages, si elles sont photographiées.
Un nouveau col à 2800 m , en direction d'Agoudal.
Cette fois, nous ne passons pas, marche arrière, puis demi-tour acrobatique
sur cette piste étroite de montagne.
Inévitable détour, nous redescendons vers Boumaine Dadès, et traversons les gorges
du Dadès pour la troisième fois...
Avec les 4 tonnes de notre camion, j'apprécie de ne pas avoir à empreinter ce
pont en béton, qui est bien fatigué.
A bientôt, au prochain épisode.