Jusqu'au sud du Maroc
Le temps est au beau fixe depuis notre départ de France.
Nous avons retrouvé trois équipages, compagnons de route. Dès notre premier bivouac au Maroc, il faut remplacer avec les moyens du bord, une grille d'aération qui a disparu. Invasion des moustiques oblige! Heureusement, j'ai ce qu'il faut, dans mes coffres.
Partis de France plus tard, Serge et Christiane nous rejoignent. Nées en 1933 et 34. Ils sont d'un dynamisme qui laisse rêveur, bel exemple à suivre...
Après 2000 km de routes en 2 jours, Serge qui n'a jamais été malade, ne se sent pas très bien. Son état s'aggrave, malgré ses réticences, nous décidons de l'avis général, de l'amener à l'hôpital de Casablanca.
Clairette conduit le Sprinter, et je prends le volant du camion de Serge.
Nous découvrons " l'Hôpital " c'est tout un quartier de la ville, à la propreté africaine. Une multitude d'accompagnants ou de malades attendent. A l’intérieur et à l'extérieur, ça gesticule, ça vocifère, ça ne sent pas la fleur... ça un petit air de Cour des Miracles .
Devant la volonté de claire, qui a pris les choses en main, ils sont redirigés vers une clinique privée, qui semble correspondre à nos critères. Après un gros dépôt de garantie, les examens peuvent commencer. Clairette nous rejoint dans la soirée. Pas de chance, après des années passées à voyager autour du monde sans problème, c'était Christiane qui l'année dernière avait été rapatriée d'Iran, avant-bras fracturé.
Inutile de bloquer tout le monde à Casablanca. Les deux autres équipages filent vers la Mauritanie, nous les rejoindrons plus tard.
Je gagne un concours de vache .
Qui a le plus beau sourire ? A n'en pas douter, c'est Clairette.
12 janvier
Serge, bourré d'antibiotiques, sort après 2 jours de la clinique. Nous repartons vers le sud.
Pour rattraper notre retard, les journées de route sont longues et fatigantes.
Pas toujours facile à doubler sur les petites routes.
Bien emmitouflé, pour se protéger du vent et des embruns, un pécheur sympathique bavarde avec clairette.
Le 14 Janvier
Appel inopiné de clairette à la radio, surprise, les deux équipages échappés nous répondent. Nous nous retrouvons après la ville de Tan-Tan.
Le paysage change, nous approchons le désert du sud marocain, revendiqué pas le pays voisin. Les premiers contrôles de police ont commencé. Les fiches signalétiques que nous avons préparées sont efficaces, elles simplifient le temps passé aux formalités.
Ils nous restent dans nos véhicules, des bouteilles de vin et d’apéro. En Mauritanie, (République islamique) l'alcool est considéré comme une drogue, et sa possession engage à de très lourdes peines. Inutile de prendre de risques, nous avons deux jours pour tout boire. joyeuses beuveries en perspective.
L’équipe au bistro de Boujdour, pour un thé
Bivouac à Tarfaya
Monument et musée à la mémoire de Saint Exupérie
Très près de la ville, il y a quelques années un ferry qui desservait les Canaris, c'est échoué . L'épave est restée sur place.
Nous passons en Mauritanie le 17 Janvier, la suite au prochain épisode.
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