Sur la route.
Des cultures de Pistachiers à perte de vue et sur des Kms.
Le chien a trouvé une nouvelle distraction. Le poste de pilotage, il abuse très souvent de notre faiblesse à son égard.
Liaison longue et démotivante de Kerman vers Yazd, décidément ces routes à 4 voies ne sont pas notre tasse de thé. Heureusement un Caravansérail (touristique) nous attend au bout, pour une soirée étape agréable.
Cour intérieur.
Entre les remparts extérieurs et la cour centrale, des coursives servent pour le repos. Chaque voyageur peut dormir dans des alcôves individuelles. Après un bon repas, nous préférons notre lit.
A l’approche de la ville de Yazd, nous visitons la forteresse de très grande taille « Saryazd »
Tcham, Village où vivent quelques familles Zoroastriennes.
Recyclage écologique.
Jusqu’à récemment, les Zoroastriens avaient des rites funéraires très singuliers.
A la mort de l’un des leurs, le corps, passait par un lieu de prière ouvert à tout vent le « Parsehgah, là où l’esprit s’égare. »
Le lieu de prières « Parsehgah »
Ensuite la dépouille était montée et déposée sur le sommet d’une tour, sur une vaste plate-forme circulaire où les vautours faisaient leurs festins. Les cadavres disparaissaient rapidement, et les ossements restant, étaient jetés par les prêtres dans la fosse centrale.
Nous visitons deux de ces lieux.
Sommet de la tour.
C’est ce premier site que nous avons préféré, plus isolé et moins fréquenté.
Cette pratique, pourtant écologique, a été interdite en 1960.
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Un deuxième site, qui comporte deux tours du silence, et qui avaient les mêmes fonctions, se trouvent maintenant encerclées par la ville.
Vue du sommet d’une des tours du silence, le quartier universitaire de Yazd.
Nous restons trois jours autour de la ville de Yazd
Manque de chance, ce jeudi est un Jour de fête religieuse, et toutes les Mosquées sont fermées aux touristes. Très peu de commerces sont ouverts. Demain vendredi comme chez nous, les habitants font le pont.
Clairette qui a très chaud, met une robe très légère achetée au Maroc avec un foulard. Habillée ainsi, elle à moins chaud. Comme je n’apprécie pas trop, elle se changera rapidement et je retrouverai ma bonne humeur.
Lucky aussi a ses humeurs, il ne supporte plus les demandes incessantes de photos, et les caresses pas toujours très tendres. Alors il hurle !
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Mosquée du vendredi.
Ingénieux système de climatisation à l'aide de tours, qui créent un courant d'air.
Comme dans toutes les villes traversées, le weekend est la journée camping et pique-nique pour beaucoup d’Iraniens qui montent leurs tentes dans des parcs aménagés.
Sur la route, dans la ville de Yazd.
Transport familial à quatre, et à cinq.
Nous quittons Yazd en direction d Isfahan, mais nous tentons un itinéraire par des petites routes et pistes, si possible.
Notre bivouac de ce soir.
Aujourd’hui ce n’est que du bonheur, traversées de petits villages extraordinaires, et des pistes faciles.
Nous découvrons un superbe caravansérail. au lieu-dit sur ma carte Osi, khargushi.
N 32° 11,9444 E 53° 11,4934
Il est situé en plein désert, à 65 Km au sud de la ville de Nain, qui était une ville étape importante sur la route caravanière des indes. Nul doute, que ce caravansérail vu sa taille faisait parti des étapes de l’époque.
Au centre de l’ensemble, une source permet aux bergers locaux de s’approvisionner en eau.
C est la partie supérieure de l’édifice, qui a le moins souffert du pillage de pierres et de briques.
Hélas, après être partis dans des rèves imaginatifs sur la fréquentation des lieux, il nous faut bien repartir….
visible de très loin, de beaux mirages s’effacent en approchant.
Dans le village de Varzaneh, un agriculteur a remis en marche pour les curieux, un système d’irrigation d’autrefois. Un yack descend la pente de la fosse, tirant un cordage qui remonte l’eau du puits.
Des bergers soignent leurs troupeaux, ils vivent dans des conditions difficiles. Un vrai bonheur pour moi, mais pas plus de 15 jours.
A Abarkuh un cèdre blanc a atteint l’âge de 4500 ans. Ce serait le plus vieux de la planète. Haut de 25 mètres, son pied à une circonférence de 15,50 mètres.
Ce réservoir d’eau est désaffecté, mais reste impressionnant par sa taille, un escalier
en extérieur très raide, permet son ascension.
Réservoir d’Abarkuh
Bivouac
Pour la restauration de la Mosquée, les matériaux sont confectionnés sur place.
Des vendeurs proposent des petits fruits verts. Micro pomme ou prune ? Le goût est désagréable, extrêmement acide au premier coup de dents. Il suffit de rajouter une bonne pincée de sel, et le fruit devient "délicieux". Par prudence intestinal, je les mange par petite quantité, à chaque repas.
Mardi 26 avril
Encore une bonne journée de petites routes, et de pistes en perspective.
Dans la plaine, entre la montagne lointaine et le village, des tas de terre émergent tous les 50 mètres.
Prés de l’un deux, six hommes attendent devant un palan rudimentaire. Ils ne seront pas de trop pour remonter leurs deux compagnons qui travaillent à l’entretien de la galerie d’écoulement d’eau, 46 mètres plus bas.
La conduite presque horizontale, creusée à mains d hommes, à une largeur de
50 cm et un homme s’y tient debout.
En fin de journée, nous rejoignons la RN et doublons Léonie et Maurice, qui voyagent depuis des mois, partis de Fribourg en stop, ils ont acheté leur moto pour visiter l Iran.
Un petit apéro au coca, et les voilà repartis vers les pays en Stans, la Chine, et l’Inde.
Nous décidons de dormir dans une petite vallée qui nous semble agréable, nous sommes arrêtés par une patrouille.
Apres une heure d’interrogation au poste de police… le défilé des officiels en civil, nous devons suivre l’un deux qui nous lâche 80 kms plus loin, en direction d’Ispahan. Nous ne devions pas être dans au bon endroit.
Notre bivouac de ce soir.
Sur la route.
Dans chaque ville, chaque quartier, chaque rue, tous les 2 à 300 mètres, une petite urne type boite à lettres au logo de ce véhicule, sollicite les dons.
Photo d’un préposé à la collecte.
Isfahan.
Entre autre, visite de la cathédrale Arménienne de Vanq, et de l église de Bethleem.
Promenades sur les trois ponts intéressants, qui enjambent la Zayandeh Rud.
Dont celui d’Allahverdikhan.
Après un mois passé en Iran, nous devons faire prolonger nos visas à Isfahan.
Ni Clairette ni moi, sommes vraiment emballés de passer un mois supplémentaire en Iran. Les paysages sont beaux, les Iraniens accueillants, mais la magie du voyage n’opère plus. Alors pourquoi se forcer...
S’ajoute Trois raisons supplémentaires :
- Mon épaule, qui suite à une chute en Gyropode me titille.
- J’hésite à traverser le (Dacht-e Kavir) désert de l’Est avec le moteur, qui à froid, émet un bruit suspect.
- La fatigue du voyage, et la conduite en ville extrêmement stressante, au point de me démotiver d’y rentrer.
Il nous reste 6 jours avec nos visas actuels, c’est suffisant pour rejoindre la Turquie.
Nous remontons tranquillement vers Téhéran.
Ville sainte de Qom, une des villes les plus conservatrices du Pays.
Clairette part visiter le Mausolée Hazrat-e Masumeh. Sa garde robe lui évite le prêt du Tchador obligatoire. En se joignant à un groupe de femmes Iraniennes, elle passe incognito et évite le Scotch attribué aux touristes.
Elle fera la visite librement, sans même avoir un coup de plumeau des gardiens de la moral et de la juste attitude. Malheureusement, sans pouvoir faire de photos pour les femmes...
Clairette à la Mosquée Jamkaran
Téhéran
Ville des conducteurs fous !, c’est le summum de l'irresponsabilité.
En Iran, une campagne publicitaire le long de la route, incite les conducteurs à la prudence. Des épaves, gravement accidentées, sont exposées aux carrefours. Peine perdue …
Mausolée de l’Ayatollah Khamenei.
Le culte de la personnalité des dignitaires religieux est très développé.
Si Coca-Cola et Fanta sont distribués partout, Mac-Donalds n’est pas présent.
Un petit malin, affiche La copie Mac Golam à Téhéran.
La majorité des petits restaurants Fastfoods font leur pub avec des affiches proposant des hamburgers, peu en propose réellement. Ils vendent des briques, et de la nourriture locale.
Grâce à un jeune couple rencontré dans la ville de Qazvin, nous dinons ce soir, dans le meilleur restaurant de notre voyage. Nous partageons le gâteau d’un anniversaire à la table voisine.
Visite du Mausolée de Solthaiyeh malheureusement nous ne verrons rien, l’intérieur est entièrement occulté par des échafaudages. Ce qui n’empêche pas le guichetier, de réclamer 400 000 Rials (11.76 €) pour la visite.
Ce soir, bivouac idéal en pleine nature sur le bord d’un petit chemin. A 2 heures du matin, Lucky gronde. Quelqu’un fait le tour du camion et essaie discrètement d’ouvrir les portières.
Je klaxonne, pour montrer que le camion est occupé. Nous quittons le lieu, pour bivouaquer 10 kms plus Loin.
Nous préférons la situation qui arrive de temps en temps, être réveillés avec des coups francs sur le camion, c’est une demande de contact à laquelle nous répondons.
A bientôt, au prochain épisode.
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